Vie associative : un enjeu démocratique au coeur de notre engagement

Le 22 mai dernier, Aurélie Charrier, co-directrice associée de notre coopérative, a représenté ERROL aux Assises régionales de la vie associative, organisées par Le Mouvement associatif Centre-Val de Loire, la Région Centre-Val de Loire et l’État.

Une journée dense, riche de réflexions, d’interventions inspirantes et d’ateliers pratiques… qui résonnent profondément avec notre métier et nos convictions.

Pourquoi y participer ?

En tant que cabinet coopératif engagé aux côtés des structures de l’ESS, et notamment de nombreuses associations, il est essentiel pour nous de rester connectés aux réalités de terrain, d’écouter les besoins, les fragilités mais aussi les forces de celles et ceux que nous accompagnons au quotidien.

Comprendre les dynamiques à l’œuvre dans le monde associatif, c’est mieux accompagner les transformations à venir.

L’association, levier vital de la démocratie

L’un des temps forts de ces assises fut l’intervention du sociologue Jean-Louis Laville, qui a replacé les associations dans leur contexte historique et politique :

Les associations sont nées pour faire vivre la démocratie.
Aujourd’hui, elles en sont un levier vital.

Ce n’est pas simplement un sujet de vie locale ou d’animation territoriale. Il s’agit bien de la survie démocratique.

Cette idée a été reprise avec force par Jérémie Godet, vice-président du Conseil régional, en clôture de la journée :

« Les associations sont une condition de la vie démocratique de nos territoires. »

Jérémie Godet

Coopérer pour construire de la robustesse

Parmi les nombreuses propositions d’ateliers, ERROL a choisi d’en suivre deux, en lien direct avec ses engagements :

  • Un atelier sur la coopération, qui a rappelé que coopérer, ce n’est pas seulement “travailler ensemble” :Coopérer, c’est sortir du culte de la performance pour aller vers la robustesse.
    Une robustesse qui se construit dans la durée, par la qualité des liens, la confiance, la mise en commun.
  • Un atelier sur l’engagement bénévole, essentiel à la vitalité des associations, et pourtant de plus en plus difficile à soutenir sans accompagnement, valorisation ni vision à long terme.

Une réalité économique fragile

Mais ces moments d’intelligence collective ne doivent pas faire oublier la situation de fragilité dans laquelle se trouvent aujourd’hui de nombreuses associations :

  • 1 association employeuse sur 4 dispose de moins de 3 mois de trésorerie
  • 28 % déclarent que leur activité est déjà impactée par la baisse des financements publics

Ces chiffres témoignent d’une urgence. Pas seulement budgétaire : structurelle et démocratique.

Des propositions concrètes pour demain

Des pistes ont émergé tout au long de la journée, portées par les intervenant·es, les acteur·rices associatifs, les élu·es et les institutions présentes :

  • Considérer la subvention non comme une dépense, mais comme un véritable investissement démocratique
  • Favoriser la mise en réseau, la coopération, les alliances stratégiques entre associations
  • Reconnaître et préserver le droit à la contradiction, même dans une relation de financement public
  • Construire un écosystème coopératif et robuste, capable d’affronter les crises et de se projeter dans le temps long

Chez ERROL, un engagement clair

Cette journée a conforté ce que nous défendons chaque jour :
👉 Que la transformation des modèles ne viendra pas de solutions toutes faites,
👉 Qu’elle passera par la coopérationla reconnaissance des engagements et l’audace collective,
👉 Et que nous avons, en tant que coopérative de conseil, un rôle à jouer dans cette transition.

Nous continuerons à écouter, outiller, relier et accompagner celles et ceux qui font vivre cette énergie associative, moteur indispensable d’une démocratie vivante.